« Nous périssons ! »


Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée, Rembrandt, 1632

L'évangile du jour : Matthieu 8, 23-27

En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

***

Cette scène est rapportée quasiment à l'identique par les trois évangiles synoptiques. Jésus doit être épuisé, après une longue journée de prédication et de guérisons au milieu de la foule. Il dort à poings fermés dans la barque secouée par les vagues. Prévenant, Marc a ajouté dans son récit un coussin sous la tête du Maître. Les disciples commencent à avoir la trouille, au point de tirer Jésus du sommeil pour lui reprocher – le reproche est explicite chez Marc – son impavidité alors que la barque s'emplit d'eau et se trouve sur le point de chavirer. Voulait-il les mettre à l'épreuve et faisait-il semblant de dormir, feignait-il l'indifférence aux éléments déchaînés ? Les évangélistes ne le disent pas. Jésus, en tout cas, relie nettement la peur des disciples à leur manque de foi. Sa présence dans la barque, même passive, aurait dû suffire à les rassurer. Aussi, le « miracle », cette voix qui commande au vent et aux flots, devrait nous assurer que, dès lors que nous sommes embarqués avec le Christ, nous n'avons rien à craindre.

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