« Un homme juste »
L’évangile du jour : Matthieu 1, 16.18-21.24a (pour la
saint Joseph)
Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut
engendré Jésus, que l’on appelle Christ.
Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa
mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité
ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux,
qui était un homme juste (anhr dikaioV), et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de
la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du
Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains
pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en
elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le
nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son
peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur
lui avait prescrit.
***
L’Église catholique fête aujourd’hui saint Joseph, ce père chaste
dans l’ombre de son fils, auquel le pape François a consacré une admirable
lettre apostolique le 8 décembre 2020, Patris
corde (« avec un cœur de père »), pour le 150e
anniversaire de la déclaration de Pie IX qui avait fait du père adoptif de Jésus
le « patron de l’Église catholique ».
C’est la raison pour laquelle l’évangile du jour est consacré
aux circonstances de la naissance de Jésus et à la part que Joseph, « l’époux
de Marie », y a prise.
Nous avons lu ce texte pendant le temps de l’Avent, quelques
jours avant Noël et nous avons souligné la fonction des rêves chez Joseph. Il y
a une filiation directe entre Joseph, le fils de Jacob, vendu comme esclave par
ses frères, devenu auprès du Pharaon ce personnage éminent, interprète de ses
rêves, et le modeste Joseph qui, en croyant à l’origine divine de ses propres
rêves va agir et participer au plan du Salut, évitant à Marie d’être lapidée,
évitant à Jésus d’être massacré par Hérode, élevant Jésus comme son fils à
Nazareth. Ce que confirme le mot de Pagnol : « le père, c’est celui qui
aime ».
Joseph le charpentier est une pièce décisive dans la
charpente de l’Église et dans la mythologie chrétienne.
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