Famille, je vous fuis !
L’évangile du jour (Marc 3, 31-35)
En
ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te
cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit
: « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là
est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Et voici la seconde tartine qui complète le « sandwich » de Marc. Où l’on retrouve la famille de Jésus, sans Joseph, partie de Nazareth et enfin arrivée, pour remettre la main sur son turbulent rejeton.
Pas de chance, Jésus n’a pas l’intention de se faire récupérer par elle. Mieux, il s’en est constitué une nouvelle, qu’il oppose à la
biologique qui le cherche, une famille choisie, formée des assis en cercle
autour de lui qui font « la volonté de Dieu ». Dans la famille de Lazare, de même, Jésus préférera Marie qui l'écoute, posée à ses pieds, à sa sœur Marthe qui s'agite en cuisine (Luc 10, 38-42). La famille de sang, celle
de Nazareth – « de Nazareth, questionnait Nathanaël, que peut-il sortir
de bon ? » (Jean 1, 46) – va donc repartir sans le fils prodige, et
lui va continuer à enseigner au bord de la mer de Galilée, depuis sa barque.
Pourquoi d'ailleurs retournerait-il à Nazareth où il a failli être tué : « aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie » (Luc 4, 24). Ses frères lui reprocheront d’agir « en secret », lui demanderont de se « manifester au monde » mais au final, même eux « ne croyaient pas en lui » (Jean 7, 2-5)
Commentaires
Enregistrer un commentaire