La rencontre qui a changé le monde



 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

***

« Frères et sœurs, au lendemain du solstice d'hiver, du jour de sol invictus, à trois pas de Noël, nous fêtons la formidable rencontre in utero de deux enfants à naître, un fœtus qui n'a pas encore le nom de Jean et un embryon que l'ange du Seigneur a déjà nommé Jésus. C'est Marie qui, en se mettant en route vers sa cousine Élisabeth, aura permis ce moment de grâce.

Jean reconnaît par avance celui qu'il baptisera dans quelque trente années, pour couronner l'annonce faite à Marie par l'ange Gabriel. En précurseur du salut à venir, le futur Baptiste semble prévoir à cet instant l'adoption du Fils par son Père. Par cet  enfant qui tressaille dans le sein de sa mère, nous entendons déjà la voix venue du ciel qui déclarera : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. » 

Comment ne pas frissonner, comment ne pas s'émerveiller devant cette scène, devant le talent de l'évangéliste Luc et au-delà de l'auteur sacré, devant le génie du christianisme ? 

Oui, en ce matin où les ténèbres cèdent enfin à la lumière, saluons cette aube nouvelle ! »


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