Nul n'est prophète en son pays

 

En famille, Notre-Dame du Travail, Paris 14e

L'évangile du jour : Marc 6, 1-6 (14e dimanche du temps ordinaire)

En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi. Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

***

Jésus revient chez les siens, à Nazareth, et n'est pas reconnu comme rabbi. Pour tous ceux qui l'entendent, il est encore le « fils de » ou le « frère de », charpentier de son état. Réduit pas sa généalogie. 

Joseph a disparu du tableau, sans doute mort, sinon il aurait été mentionné. Son rôle dans l'économie du Salut est clos. 

La description de la famille de Jésus qui mentionne frères et sœurs a suscité évidemment une discussion parmi les exégètes et les théologiens pour savoir s'ils étaient eux aussi des enfants de Marie.

 Ce texte est à l'origine de l'adage célèbre : « Nul n'est prophète en son pays ». Il souligne la difficulté d'apparaître autre pour les siens, de s'émanciper dès lors qu'on veut rester lié à sa famille : grandir sans rompre. C'était sans doute la croix des premiers chrétiens issus du monde juif, dans un judaïsme rabbinique en cours de configuration après 70 et la destruction du Temple.

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