L'évangile
du jour ? Matthieu 6, 7-15
En
ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force
de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre
Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez
demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que
ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit
faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain
de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons
leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en
tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux
hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais
si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne
pardonnera pas vos fautes. »
***
L'introduction
au Notre Père, peut-être la prière la plus récitée par
les chrétiens, qui les invite à ne pas « rabâcher comme les
païens », fait sourire. Combien de Notre Père
ont été prononcés machinalement depuis 2000 ans ? Cette
introduction disqualifie aussi par avance toute demande
qui s'adresserait à Dieu, au motif qu'il sait avant nous ce dont
nous avons besoin, lui le Dieu plus intime à nous-mêmes que
nous-mêmes, selon le mot d'Augustin. Ni demande, ni répétition,
que reste-t-il à cette prière qui se veut être la matrice de
toutes ? D'être un abandon total à la volonté d'un autre. Le
seul acte qui ressortit à la nôtre, de volonté, c'est le pardon.
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