Radical, Jésus ?
L'évangile du jour ? Marc 9, 38-40
En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »
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Quand on vous dit que Marc est le plus concis des évangélistes...Il y avait donc, au-delà du cercle des disciples, des exorcistes qui agissaient au nom de Jésus. Les disciples s'inquiètent de cette dissémination de leurs pouvoirs de guérison. Faudrait-il un agrément officiel pour faire le bien au nom de Jésus ? Le principal intéressé n'a pas fait breveter son nom. N'importe qui a le droit d'en user pour le bien, sans avoir à être affilié, encarté. Jésus Christ n'est pas la propriété des chrétiens.
Ce passage me rappelle une anecdote. Alors que je faisais remarquer jadis à un condisciple de séminaire - Donald McKinnon, un Écossais bon teint – la radicalité de Jésus contenue dans son « celui qui n'est pas avec moi est contre moi » (Mt 12, 30) il me sortit cette autre citation de Marc « qui n'est pas contre nous est pour nous », qui arrondissait singulièrement les angles de la première. Et il ajouta un petit apologue que je n'ai pas oublié, l'histoire d'un protestant, fondamentaliste sur les bords, qui s'attache à suivre la Bible à la lettre. L'ouvrant un jour au hasard comme il avait coutume de le faire, il lut : « Judas sortit et alla se pendre ». Ne sachant que faire de ce verset, il rouvrit sa Bible et tomba sur ce conseil : « Va et fais de même ».
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