Saint Joseph, Guido Reni, 1635.
Aujourd'hui,
1er mai, c'est la « Saint-Joseph, travailleur ». Le texte
du jour est celui de dimanche dernier : Jean 15, 1-8
En
ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la
vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en
moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout
sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il
en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à
la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De
même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il
ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne
demeurez pas en moi.
Moi,
je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et
en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors
de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en
moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les
sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce
qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de
fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
***
La
vigne est une des images d'Israël dans le Premier testament, une
vigne soigneusement entretenue par Dieu mais qui ne porte souvent que
des fruits amers, dénoncés par ses prophètes. En se déclarant
être la « vraie » vigne, Jésus endosse d'incarner à
lui seul le nouvel Israël. Formidable prétention aux oreilles de
ses auditeurs ! Le Père est le vigneron du Fils, les chrétiens
seront les sarments portant du fruit à condition de rester sur la
vigne, autrement dit de demeurer en lui, le Fils. Faute de quoi, le sarment, séparé du pied de vigne s'assèche, il est ramassé et jeté au feu. Mieux encore, Jésus
promet aux sarments qu'ils seront taillés pour porter davantage de
fruit.
Jean
emploie avec insistance, huit fois dans ce texte pourtant court, le
verbe μένω,
qui signifie rester, demeurer. C'est un des verbes johanniques par
excellence. Demeurer en Christ et que sa Parole demeurent en nous donnent la clé de la Vie.
Commentaires
Enregistrer un commentaire