« Femme, voici ton fils. »

N-s-dos-passos-19
Crucifixion, Porto Alegre, XIXe siècle

 

L'évangile du jour : Jean 19, 25-34

En ce temps-là, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme (Γύναι), voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

***

L'Église fête aujourd'hui la « bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église » d'où ce rappel de la Passion selon saint Jean et de ce moment où Jésus en croix a encore la force de confier à sa mère « le disciple qu'il aimait » et à celui-ci, sa mère. Chez l'évangéliste Jean, lorsque Jésus interpelle directement sa mère, il la nomme par deux fois « femme » (Γύναι) et non mère ou maman (cf. noces de Cana, Jn 2, 4), ce qui suggère une certaine distance voire froideur de sa part. Joseph n'est plus là. Les textes ne le mentionnent plus à partir de la « fugue » au Temple, épisode qui clôt l'évangile de l'enfance selon saint Luc (Lc 2, 41-50). Marie, de son côté, a peut-être compris qu'elle devrait désormais coopérer jusqu'au bout à l’œuvre de son Fils sans l'entraver par les liens maternels, dût « un glaive transpercer son âme » (Lc 2, 35). « Tout ce qu'Il vous dira, faites-le. » (Jn 2, 5)

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