Le pain de vie (fin)

 


L'évangile du jour : Jean 6, 60-69

Il dit ces choses, enseignant dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !… C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »

À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ le fils du Dieu vivant » 

***

Nous arrivons à la fin du chapitre 6 de l'évangile de Jean. Le texte liturgique du jour se termine sur cette nouvelle confession de Pierre. L'ambiance est morose dans le camp du rabbi. Une crise intérieure s'esquisse. De nombreux disciples ou sympathisants de Jésus cessent de le suivre car sa parole, entendue dans la synagogue, est « trop rude ». Ils n'y croient pas, ou plus. Y ont-ils jamais cru ? Jésus pose la question de confiance. Simon-Pierre, lui, va la lui renouveler, par une profession de foi vibrante, identique à celle de Césarée rapportée par Matthieu (16, 15) : où irait celui qui a cru et connu que Jésus était bien « le Christ, le fils du Dieu vivant » ? « What else ? » dirait-on, si l'on était dans un pub pour Nespresso avec Georges Clooney...

Les deux derniers versets du chapitre 6, non repris ici, assombrissent encore le tableau en une annonce de la Passion : 70« Jésus leur répondit : N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l'un de vous est un démon ! 71Or il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon ; car c'était lui qui devait le livrer, lui, l'un des douze. »

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