Visite d'un embryon à un foetus
L’évangile du
jour court vers Noël (Luc 1, 39-45)
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Et heureuse celle qui a cru qu'il y a aura accomplissement pour ce qui lui a été dit de la part du Seigneur. »
***
Suite de l’évangile d’hier. L’ange a fait deux annonces à Marie : qu’elle aurait un enfant et que sa parente Elisabeth était déjà enceinte depuis six mois. À peine l’a-t-il quittée que Marie se met en route, « avec empressement » précise Matthieu, pour aller voir Élisabeth. Sa hâte se comprend. Si Marie vérifie que l’ange a dit la vérité pour Elisabeth, elle pourra en conclure qu’il a dit vrai pour elle aussi. Que Dieu est bien à l'œuvre. Ôte-moi d'un doute. La réception d’Elisabeth ne la déçoit pas. En tressaillant dans le sein d’Élisabeth, son fils à naître, Jean le futur Baptiste, a voulu saluer par avance Jésus. L’ange de l'Annonciation avait esquissé la prière du Je vous salue Marie, c’est Élisabeth qui la complète ici. Élisabeth confirme la parole de l’ange en appelant l’embryon Jésus « mon Seigneur », devinant par avance sa fragile royauté. Ce double dialogue au cœur de la Visitation est sans doute une des plus belles et plus profondes scènes des évangiles de l’enfance, profonde de sa simplicité. La joie partagée de deux femmes enceintes et la reconnaissance d'un enfant, fœtus in utero, comme une touche de fantaisie fantastique qui traverse parfois notre quotidien.
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