Magnificat
L’évangile du
jour est consacré au Magnificat de Marie (Luc 1, 46-56) :
Marie resta
avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.
L’évangéliste
insère ici dans son évangile de l’enfance un hymne qui, sous le nom de son premier
mot latin, « Magnificat », a connu dans l’histoire de l’art une belle fortune musicale (avec Bach, notamment). Cette action de grâce, Luc l’a calquée sur un texte de l’Ancien
testament, le chant de louange d’une autre mère, Anne, dans le premier livre de
Samuel (1 S 2, 1-10). Luc a multiplié ces insertions d’hymnes au début de son
évangile : le cantique de Zacharie, le père de Jean le Baptiste, le Benedictus
(1, 67-78), le Gloria in excelsis des anges de la Nativité (2, 13-14) et
le Nunc dimittis de Syméon recevant Jésus au Temple (2, 38-32). Ces
hymnes reprennent le thème de la promesse et de son accomplissement.
Marie ayant appris que son fils serait Fils de David et Fils de Dieu rend grâce et convertit immédiatement cette faveur qui lui est faite en bonne nouvelle pour les pauvres et les affamés et en malédiction pour les puissants et les riches. Telle mère, tel fils : Jésus fera de même, quand, après avoir été désigné comme « Fils bien-aimé » par une voix céleste au moment de son baptême, il lancera ses béatitudes et ses malédictions (6, 20-26). Luc instaure donc dans son évangile un parallèle volontaire et saisissant entre Marie et Jésus.
Dans son Introduction au Nouveau
Testament (p. 274), Raymond Brown souligne l’importance qu’a pris pour
cette raison le Magnificat à la fin du XXe siècle dans ce qu’on a nommé la
théologie de la libération.
Commentaires
Enregistrer un commentaire