« Venez à ma suite »

 

VENITE P(ost)ME, Angleterre, vers 1170-1180

L’évangile du jour (Matthieu 4, 18-22)

En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.

***

Ces « appels de disciples » nous semblent bien cavaliers. Suffit-il d’une plaisanterie en forme de métaphore – le « pêcheur d’hommes » - pour qu’un inconnu entraîne derrière lui deux gaillards qui laissent là leurs filets, autant dire leur métier et leur gagne-pain ? Pierre et André savent bien que dans cette nouvelle sorte de pêche à laquelle ils sont invités, ils ne leur seront d’aucune utilité. Jacques et Jean, eux, abandonnent leur barque et leur père. Quelle tête celui-ci a-t-il dû faire devant cette tocade de ses deux fils !

Jésus devait être irrésistible. Ou bien il savait d’instinct qui lui dirait oui d’emblée, sans barguigner. Et il n’avait pas envie de s’embarrasser de ceux qui lui opposaient des délais, de bonnes raisons, pour ne pas le suivre sur le champ. C’était oui ou non, le reste venait du démon de l’indécision, de l’incertitude, il l’affirme à plusieurs reprises. Il est pressé par la venue prochaine du Royaume qu’il annonce, Royaume de guérisons et de rédemptions multiples. Il souhaite démultiplier son annonce car « la moisson – autre métaphore que ces épis murs à récolter et à engranger - est abondante et les moissonneurs peu nombreux ».


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