Deux piécettes

gravure de Gustave Doré

 L’évangile du jour (Luc 21, 1-4)

En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »

***

Chez Luc, la section apocalyptique qui précède la Passion est plus courte que chez Matthieu. Mais de même qu’en Matthieu 25, Jésus instaurait, avec l’attention aux exclus, un critère de jugement radicalement différent de celui, religieux, de l’observance de la Loi, de même ici l’annonce de la venue dans la gloire du Fils de l’homme s’ouvre sur une remise en cause aussi radicale d’un monde qui juge de tout à l’aune des riches et des puissants. Avec cet éloge de la veuve qui a pris sur son indigence pour offrir son obole au Trésor du Temple, Jésus fait entrer dans l’Histoire une femme misérable et ses deux pièces de monnaie. Nos écrits passeront, cette parole ne passera pas.


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