Un feu sur la terre



L’évangile du jour (Luc 12, 49-53) :

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je veux qu’il soit déjà allumé ! J’ai à être baptisé d’un baptême, et comme je suis angoissé jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la bru et la bru contre la belle-mère. »

***

La liturgie poursuit la lecture de l’évangile de Luc qui vient d’insister sur la nécessité de veiller avec fidélité jusqu’au retour du Fils de l’homme. C’est sur ce fond de veille, de tension que, soudainement, Jésus emprunte un langage eschatologique (l’eschaton, en grec, c’est le bout, la fin, l’extrémité) qui trahit son impatience : si le feu qu’il est venu jeter sur la terre n’est pas encore allumé, c’est que le baptême qu’il doit recevoir et dont il a le pressentiment n’est pas encore accompli. Dans ce « feu » prémonitoire, on peut voir l’Esprit saint qui va enflammer le groupe des disciples dans la forme des « langues de feu » qui se déposent sur eux, telles que le même Luc les décrit dans son récit de la Pentecôte, au début des Actes des apôtres (Ac 2,3). Quant à la division que la personne du Christ va provoquer jusqu’au sein même des familles, elle est l’écho de la prophétie que le vieillard Syméon a fait à Marie, lors de la présentation de Jésus enfant au Temple : « Vois ! Cet enfant est placé pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction » (Lc 2, 34)


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