L’évangile du jour  (Luc 9, 57-62) :

 En ce temps-là, en cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

 ***

En cette fête de la Saint François d’Assise, que le pape François a choisie symboliquement comme date pour ouvrir le Synode mondial, pouvait-il y avoir un évangile plus exigeant que celui-ci ?

Tu as vraiment l’intention de me suivre ? répond Jésus à ce premier homme croisé « sur la route » (en to odw) Sache qu’il n’y a aucune halte sur mon chemin, où je suis moins bien doté qu’un renard ou qu’un oiseau du ciel.

Le deuxième, c’est Jésus qui l’appelle. Peut-il d’abord aller enterrer son père, demande-t-il ? La réponse est rude. Sommes-nous donc morts nous qui prenons le temps d’enterrer nos morts ? Peut-être. En tout cas, celui qui a été appelé ne peut en aucun cas se soustraire à cet appel immédiat, eût-il en apparence la meilleure raison du monde. Il doit partir sans délai pour annoncer le règne de Dieu.

Quant à celui qui veut conjuguer la suite du Christ au futur, c’est qu’il regarde déjà en arrière et n’est donc pas fait pour ce travail.

Il faut donc tout quitter, comme François d’Assise. 

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