Nathanaël (I)

Philippe et Nathanaël, W.J. Morgon, 1910

 L’évangile du jour (Jean 1, 45-51)

En ce temps-là, Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. »

Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite en qui il n’y a pas de fraude. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ! Tu es le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

***

Nous sommes au début de l’évangile de Jean. C’est un autre Jean, le Baptiste, qui, voyant Jésus venir à lui, le désigne comme « l’agneau de Dieu » à ses propres disciples, celui qui « baptise dans l’Esprit saint » alors que Jean « baptise dans l’eau ». Les premiers disciples de Jésus vont donc être des disciples de Jean qui décident de suivre ce nouveau maître : André, qui va entraîner son frère Simon, que Jésus renomme « Céphas – ce qui veut dire Pierre ». Les « venez et voyez » et les « suis-moi » se succèdent et si l’on en croit les évangélistes, ces hommes abandonnent sur le champ leur vie présente pour la remettre entre les mains de ce Jésus dont ils ne savent rien. Philippe est un de ceux auxquels Jésus a lancé ce « suis-moi » irrésistible et qui à son tour convainc Nathanaël de rencontrer Jésus auquel il emprunte cette formule si simple : « viens et vois ». Est-ce simplement d’avoir été vu sous son figuier par Jésus qui suscite cette profession de foi si instantanée de Nathanaël ? Jésus est reconnu « fils de Dieu » et « roi d’Israël », après avoir été nommé successivement « Messie », « Christ », « agneau de Dieu  » dans cette séquence inaugurale de l’évangile de Jean, qui impose tous ses titres en quelques versets.


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