Après les semailles





 L’évangile du jour (Matthieu 13, 18-23)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. À tout homme écoutant la parole du royaume et ne la comprenant pas, vient le Mauvais et il emporte ce qui a été semé dans son cœur : celui-là est celui qui a été semé le long du chemin. Celui qui a été semé sur les pierrailles, c’est celui qui écoute la parole et la reçoit aussitôt avec joie ; il n’a pas de racine en lui, mais il est d’un moment : arrivant une tribulation ou une persécution à cause de la parole, aussitôt il succombe. Celui qui a été semé dans les épines, c’est celui qui écoute la parole et le souci du monde et la tromperie de la richesse étouffent la parole et elle reste sans fruit. Celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui écoute la parole et la comprend, qui certes porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

***

Poursuite du discours parabolique de Matthieu sur le « royaume ». Après la parabole pour les foules, l’explication pour les disciples. La parole dont il est question ici, c’est, en grec, le « logos », parole que les traductions embellissent d’une majuscule, qui l’identifie à Dieu majuscule lui-même. L’évangéliste nous offre une typologie existentielle de ceux « qui ont été semés », employant une formulation à la voix passive. Cette typologie recoupe celle des quatre lieux de semailles : le bord du chemin, la pierraille, les épines et la bonne terre. Au long d’une vie, chacun·e peut se reconnaître dans un de ces lieux qu’iel a traversé et où iel a séjourné plus ou moins longtemps, car c’est une parole qui déloge.


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